February 2, 2012

Les zombies avant Georges


Avant de devenir de répugnantes goules anthropophages puis un poilant prétexte a comédies burlesques, les zombies étaient des êtres humains rendus esclave serviles par le biais des rites vaudou et d'une mystérieuse substance a base d'écailles de poissons.

Théoriquement - c'est-à-dire selon les linguistes - le mot français "zombie" vient du mot anglais "zombie" qui, lui, tire son origine du mot créole haitien "zonbi". Je ne suis pas sur de comprendre exactement qu'est-ce que l'anglais vient faire la-dedans ni pourquoi le mot bantou "nzumbe", qui signifie "corps réanimé" n'a, lui, rien à voir dans cette étymologie mais ces linguistes ont probablement été à l'école plus que moi alors disons que zombie est un mot anglais.



Le plus ancien cas de zombie recensé est celui de Felicia Felix-Mentor, morte en 1907 à l'âge de 29 ans puis réapparue, nue et confuse, 30 ans plus tard.

Un cas plus récent - et plus célèbre - est celui de Clairvius Narcisse qui fut mort et enterré en mai 1962 pour réapparaître dans son village natal en 1980. Son cas fut le sujet d'un livre, The Serpent and the Rainbow, adapté a l'écran par Wes Craven. L'auteur du livre, l'ethnobotaniste Wade Davis, fut très critique a l'égard du film auquel il se dissocia totalement.


La première apparition du Zombie au cinéma remonte à 1932 avec White Zombie de Victor Halperin. Ce film marque plus ou moins le canevas de base qui est repris par pratiquement tous les films du genre jusqu'à ce que George décâlisse tous ça avec son Night of the Living Dead.

C'est un film intéressant qui ne manque pas de style - on y reconnait les influences de Fritz Lang et des films d'horreurs de Universal. Malheureusement, pour le spectateur moderne, il s'avère vite lassant et les relations raciales d'une autre époque deviennent rapidement exaspérantes.


Mais si je précise que White Zombie peut s'avérer lassant pour un public moderne, il n'en va pas de même pour Revolt of the Zombies, tourné quelques années plus tard par le même Victor Harlepin. Celui là devait sans doute être tout aussi lassant pour le spectateur de l'époque. Un oeuvre insipide sur laquelle il est inutile de s'attarder.

Pendant les quelques vingts années qui suivent, le zombie évolue tranquillement et s'éloigner peu-à-peu de ses origines africaines et, surtout, haitiennes, mais conserve toujours la concept de relation maitres et esclaves.

D'un coté plus traditionnel I walked with a zombie de Jacques Tourneur, sorti en 1943 ou King of the Zombies de 1941, mais aussi des oeuvres plus étranges comme The Incredibly Strange Creatures Who Stopped Living and Became Mixed-Up Zombies!!? - plus connu pour l'originalité de son titre que pour ses valeurs cinématographiques.- et le célèbre Plan Nine from Outer Space de l'infâme Ed Wood Junior.

Le succès du genre Zonbie n'a pas l'intensité qu'elle aura plus tard dans la période post-George, mais ça n'empèche pas nos amis mexicains d'y aller d'un Santo conta los zombies et quelques autres zombilleries du même genre. Même le péplum sera affecté, avec une armée de zombies dans
Roma contro Roma et autres apparitions de zombies dans des titres comme Il conquistatore di Atlantide, Ercole al centro dellla terra ou encore Maciste contro il vampiro.

C'est alors que Georges vient changer la donne...

Suite de cet article: Les zombies de George

4 comments:

  1. Beaucoup de gens pensent que le film de zombies est né avec papa George mais non en effet, il y a toute une période filmique avant.

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  2. En effet et c'est dommmage même si il n'y a pas vraiment de films mémorable dans la période pré-George

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  3. Excellent article, je suis depuis longtemps intéressé par le vaudou...

    Tu risque d'apprécier mon prochain film si je le réussi, car il laisse une grande part à la mythologie Haïtienne sur laquelle j'ai pris une certaine liberté...

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  4. En tout cas, réussi ou non, j'ai bien hâte de le voir!

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